Un
communiqué diffusé le 2 avril 2013 par la Société Française de Rhumatologie
(SFR) attire l'attention du public sur de nombreuses études mettant en évidence
l'augmentation du risque d'accident cardiovasculaire avec la prise
d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Notant que les AINS les moins à
risque ne sont pas les plus prescrits, la SFR suggère un changement dans les
pratiques des prescripteurs.
Quels
risques d'accidents cardiovasculaires liés à la prise prolongée de Voltarène® ?
L'augmentation
des risques cardiovasculaires associés à la prise prolongée d'AINS fait ces
dernières années l'objet de nombreuses études et recommandations. Utilisés à
dose maximale sur de longues périodes, les AINS sont tous associés à une
variation - plus ou moins importante - du risque d'accident cardiovasculaire
(ACV).
Dans
son communiqué du 2 avril 2013, la SFR rappelle que, tenant compte de
l'évaluation du rapport bénéfices-risques des AINS, il convient de respecter
les règles suivantes :
Les
AINS doivent être prescrits à la plus petite dose efficace pour la durée la
plus courte possible.
Compte-tenu
de leurs effets, la prescription des AINS, et en particulier du diclofenac,
doit faire l'objet d’une évaluation particulière chez les patients à risque cardiovasculaire
(angor, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral y compris
l’accident ischémique transitoire, artériopathie des membres inférieurs).
En
fonction des données actuelles, le naproxène est l'AINS de choix pour un
traitement au long cours chez un patient à risque cardiovasculaire.
Il
est conseillé aux patients actuellement sous diclofenac de ne pas interrompre
par eux-mêmes leur traitement et de se rapprocher de leur médecin pour évaluer
l'intérêt de le poursuivre.
Une
méta-analyse publiée en 2011 soulignait ainsi un risque triple d'accident
vasculaire cérébral pour des patients à terrain favorable prenant, sur le long
terme, des doses très élevées d'ibuprofène… Dans la pratique, l'ibuprofène
n'est que rarement utilisé de façon intensive dans des traitements "au
long cours". Le diclofénac (Voltarène®), en revanche, est l'AINS le plus
prescrit au monde.
Quand
bien même les risques d'ACV associés à la prise régulière de cette molécule
apparaissent modérés, ils sont bien supérieurs à ceux liés à d'autres AINS bien
moins prescrits. Cette très importante étude faisait ainsi apparaître que le
risque de mortalité cardiovasculaire était quadruple dans le cas du diclofénac,
comparé au naproxène.
"En
fonction des données actuelles, le naproxène est l'AINS de choix pour un
traitement au long cours chez un patient à risque cardiovasculaire,"
souligne de fait la Société Française de Rhumatologie.
"Notre
réaction fait suite à une étude publiée par PLoS Med en mars 2013", nous
explique le professeur Berenbaum, membre de la SFR. "Cette étude va très
loin dans ses conclusions, suggérant même le retrait du diclofénac. L'Agence
européenne des médicaments a également initié, en novembre, une réévaluation du
rapport bénéfice/risque des médicaments à base de diclofénac, au vu des
alternatives existantes."
L'augmentation
du risque d'ACV lors d'une prise régulière d'AINS chez les personnes présentant
un terrain favorable reste modérée. "Mais nous avons une responsabilité
vis à vis de nos prescripteurs et de nos patients", conclut le professeur.
Source: 2012un-nouveau-paradigme.com
Source: 2012un-nouveau-paradigme.com
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