En
2014, plus d'un milliard hamburger ont été vendus en France, selon une étude
du cabinet Gira
Il y
a au moins une (bonne) raison d'arrêter d'avaler des burgers : ils contiennent
pratiquement tous de la matière fécale. C'est en tout cas la conclusion d'une
enquête réalisée par le magazine américain Consumer Reports. En France,
aujourd’hui, près d’un sandwich vendu sur deux est un burger.
Et la
consommation de hamburgers est en augmentation constante : en 2000, le rapport
était d'un burger pour 9 sandwichs. Selon une étude du cabinet Gira conseil
publiée début 2015, 1,07 milliard hamburger ont été vendus en 2014. La fin
d'une histoire d'amour ?
► Méthodologie : des centaines de kilos de bœuf haché au
microscope
Pour
arriver à cette conclusion, les chercheurs ont acheté trois cent boîtes de
steaks hachés industriels (200 kg) commercialisés dans une centaine de magasins
(épiceries, grandes surfaces, boutiques bio) situés dans 26 villes des
États-Unis. Mais comme toutes les viandes hachées de bœuf ne se valent pas, les
chercheurs ont analysé aussi 181 échantillons de viande hachée issue de
"l'élevage conventionnel", c'est-à-dire nourri à l'herbe et sans
antibiotiques (97% de la viande des hamburgers aux États-Unis) et 116
échantillons de viande bio, que les chercheurs ont classé dans la catégorie
"production durable".
► Ce que l'étude a montré : un risque accru d'infections
sanguines et urinaires
A
partir de leurs analyses, les chercheurs ont constaté que la quasi-totalité de
la viande hachée contient des bactéries impliquant une contamination fécale :
des entérocoques. Une bactérie qui réside habituellement dans l'intestin de
l'homme mais qui peut causer des infections sanguines ou urinaires. Concernant
la viande hachée issue d'un élevage "conventionnel" ou "produite
de façon durable". Voici leurs résultats :
Lorsque
les scientifiques ont testé la résistance aux antibiotiques des souches
bactériennes qu'ils avaient identifiées, ils se sont aperçus que près d'un
cinquième du bœuf haché produit de manière "conventionnelle" (industrielle)
contenait des bactéries résistantes à au moins trois classes d'antibiotiques.
Soit deux fois plus dans la viande hachée produite de façon plus durable et
trois plus que dans la viande élevée en plein air.
Les
raisons ? Au moment de l'abattage et de la transformation, les excréments qui
se trouvent sur la peau des bêtes ou qui sont restés piégés dans les intestins
se retrouvent immanquablement au bout de la chaîne de production. Mais la
plupart du temps, ces bactéries sont présentes uniquement à la surface de la
viande. De sorte que lorsque vous la faites cuire, la chaleur permet de tuer la
majorité de ces bactéries. Mais avec du bœuf haché, les bactéries se mélangent
dans la viande. Autrement dit, elles contaminent toute la viande, y compris
celle qui se trouve au milieu de votre hamburger.
En
outre, il y a aussi ce problème : la viande et le gras utilisés pour fabriquer
des steaks hachés proviennent la plupart du temps de différentes bêtes. Un seul
échantillon contaminé peut donc finir dans de nombreux steaks.
► Ce que cela va changer : le retour du
"jambon-beurre" ?
Le
magazine américain recommande donc aux consommateurs d'acheter "autant que
possible" leur viande hachée sur des chaînes d'approvisionnement
alternatives. Et quand vous arrivez à la maison, manipuler la viande avec soin
(en évitant tout contact) et faite-la cuire à 160 degré. Sinon, il vous reste
le bon vieux jambon-beurre. Bon appétit !
Source: 2012un-nouveau-paradigme.com
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