Nous
avons besoin d’une enzyme appelée lactase pour digérer le lactose présent dans
le lait, mais entre l’âge de 18 mois et de 4 ans, nous perdons 90-95 % de cette
enzyme. Donc, concrètement, nous sommes à peu près tous intolérants au lactose.
En plus, selon le Dr. Ellis (spécialiste des produits laitiers et de leur
action sur le sang), si l’on tient à avoir des allergies, il faut boire du
lait. Pourquoi ? Et quel lien entre notre incapacité à digérer plusieurs
composantes du lait (que nous verrons plus loin comme le lactose ou la caséine)
et les allergies, le mucus, les sinusites ou infections ORL à répétition?
Alors
que le lait de vache fait partie intégrante de notre paysage alimentaire et
culturel actuel, le développement d’allergies, de sinusites, de toux,
d’infections respiratoires récurrentes et fatigantes chez les plus jeunes mais
aussi chez les adultes s’impose également comme une évidence. Mais, pourquoi
souffrir de ces maladies cycliques alors que la solution se trouve peut-être,
tout simplement, dans votre consommation cyclique de lait de vache?
Oubliez
un instant les antibiotiques, aspirines et expectorants auxquels vous recourez
habituellement. Venez comprendre la logique du lait de vache dans votre corps.
Bulles
de lait
La
lactase, enzyme perdue dès le plus jeune âge
Des
études montrent que 75% des humains n’ont pas de lactase, l’enzyme nécessaire
pour digérer le lactose du lait. Qu’est-ce que le lactose? Le glucide (sucre)
du lait. Que fait cette fameuse lactase? Elle prend le lactose présent dans le
lait et le dissocie en glucose (sucre) et galactose grâce au processus
d’hydrolyse: la dissolution dans l’eau. Le lait est prêt à être digéré!
Mais
pour la plupart d’entre nous: pas de lactase à la rescousse! Le lactose non
digéré, est alors pris en charge par d’autres bactéries du système de digestion
qui se mettent à produire de l’hydrogène en présence de lactose. Résultat:
ballonnements, crampes d’estomac douloureuses et diarrhées.
Intolérance
lactose
Mais
l’intolérance au lactose n’est que la partie émergée et plus connue de
l’iceberg. Passons à l’autre composante du lait de vache qui pose problème: la
caséine et les allergies qu’elle entraîne.
La caséine, protéine du lait, n’est jamais
digérée
La
principale protéine du lait de vache est la caséine, qui est l’élément
nécessaire au métabolisme des bovins pour qu’ils soient en bonne santé. En
revanche, l’être humain n’a pas besoin de caséine. De notre côté, la principale
protéine du lait humain s’appelle le lactalbumine, et il est facile à digérer par notre
métabolisme.
Les nourrissons comme les adultes ont beaucoup de mal à digérer la caséine: ne serait-ce que chez les nourrissons, 50% au moins de la caséine n’est pas digérée. Mais rares aussi sont les adultes qui réussissent à métaboliser les protéines (caséine) contenues dans le lait.
Les nourrissons comme les adultes ont beaucoup de mal à digérer la caséine: ne serait-ce que chez les nourrissons, 50% au moins de la caséine n’est pas digérée. Mais rares aussi sont les adultes qui réussissent à métaboliser les protéines (caséine) contenues dans le lait.
Hélas,
bien que notre corps fasse le maximum pour le digérer, le lait de vache n’est
jamais correctement assimilé. Et ceci en raison d’une incompatibilité avec le
système enzymatique humain: notre défaillance en DPP4.
Certains
n’entre nous avons une défaillance d’une enzyme particulière qui désassemble la
protéine de la caséine (mais aussi du gluten !): la peptidase DPP4. Lorsque tout
va bien, les enzymes participent à un processus digestif où elles ont pour rôle
de rendre des molécules complexes en molécules simples, facilement assimilables
par l’organisme. Ce processus est nécessaire pour que nos corps extraient les
nutriments de nos aliments.
A
cause de la défaillance de cette enzyme à accomplir son travail, un résidu non
digéré de ces protéines subsiste. Des protéines partiellement digérées restent
dans votre corps.
Quelles
conséquences ?
Ces
protéines partiellement digérées pénètrent souvent dans le sang et irritent les
tissus, créant une sensibilité aux allergènes. Votre corps aura tendance à être
plus sensible et irrité par les allergènes dans votre environnement:
concrètement, vous développerez ou aggraverez un certain nombre d’allergies. La
poussière, le pollen et les poils d’animaux sont les allergènes les plus
fréquents, bien que nous puissions devenir allergiques à bien d’autres
substances.
Symptômes
allergies :
Finalement,
le foie doit extraire, pour de bon, ces protéines partiellement digérées de
notre organisme. Ce travail est très lourd et il constitue un fardeau
supplémentaire pour tout le système excrétoire, et en particulier sur le foie.
Le
lait est donc un aliment qui présente plusieurs indigestions pour l’Homme : le
lactose ne peut pas être digéré car nous n’avons plus d’enzymes appropriées à
partir de 4 ans et la caséine n’est pas correctement assimilée car ce n’est pas
une protéine vouée à la croissance humaine mais bovine.
Reste
le dernier des impacts négatifs, et pas des moindres: la production excessive
de mucus par notre corps suite à la consommation de lait.
Le
mucus : l’aggravateur par excellence
Quand
la protéine destinée à un autre animal, pénètre dans le corps et rentre en
contact avec notre système immunitaire, une réponse allergique/immune se
déclenche dans plusieurs endroits du corps. Une réaction classique de notre
système immunitaire à ce type « d’attaque » est
un épanchement, une effusion de mucus.
Le
mucus, c’est tout simplement une sécrétion visqueuse de notre corps, qui a pour
but d’entraîner avec elle poussières et microbes. Votre nez coule, c’est parce
que votre corps a trouvé un moyen visqueux et fluide, de se débarrasser de ce
qui perturbe votre santé. Le lait est un incroyable producteur de mucus.
Mucus :
Le
mucus durcit et colmate tout ce à quoi il se colle dans l’intestin grêle,
gênant énormément les fonctions de l’organisme. Le mucus migre dans les cavités
sinusales et nasales pour être évacué.
La
production de mucus tend à aggraver les problèmes d’allergies, asthme, eczéma,
bronchites, des problèmes de sinusites et infections de l’oreille récurrents.
Il crée les problèmes récurrents de nez qui coule, les douleurs persistantes de
gorge et d’accumulation de phlegmes, les bronchites et les infections des
oreilles (otites) qui sont le fléau de nombreux enfants.
L’expérience
nous démontre que les enfants enrhumés, avec de la toux ou de l’asthme, voient
leur état s’aggraver lorsqu’ils consomment du lait, alors qu’il s’améliorera
lorsqu’ils cesseront d’en consommer.
Bref,
cet excès de mucus est un poids très lourd à porter pour notre système
digestif, respiratoire et immunitaire.
Le
Dr.Ellis va plus loin et affirme que cet excès de mucus, peut durcir jusqu’à
produire une couche sur les parois internes des intestins, freinant
l’absorption de nutriments et possiblement menant à un état de fatigue
chronique.
Aux
Etats-Unis, des études avaient été menées par l’American Academy of Allergy,
Asthma and Immunology (Académie Américaine des Allergies, de l’Asthme et de
l’Immunologie).
Bilan : le lait de vache est la première cause
d’allergies alimentaires chez les enfants.
Selon
le Dr. Frank Osi, près de la moitié des enfants aux Etats Unis développement
une réaction allergique au lait. Pour ces enfants, et pour les adultes qui sont
également allergiques, le lait devient un producteur de mucus. S’ensuivent
toutes les gênes et maladies cycliques que nous avons vu auparavant. En France,
le constat est surement le même.
Mon
enfant est-il allergique au lait?
Voici
les symptômes que développent les enfants allergiques au lait :
Difficultés respiratoires (particulièrement
pendant le sommeil)
Une toux irritante associée à un écoulement
nasal
La toux est souvent associée à un bruit
respiratoire et du mucus dans la gorge
Si
vous allez chez le médecin, il risque de diagnostiquer une bronchite, une
infection virale ou une infection respiratoire et vous prescrira des sirops
contre la toux, des antibiotiques ou des expectorants. Tout ceci peut être tout
à fait inutile et source d’insatisfaction tant que vous n’aurez pas essayé
d’éliminer le lait de votre régime.
Conclusion :
L’idée
n’est pas d’éliminer radicalement tous les laitages de votre quotidien, sauf si
vous en sentez le besoin. Mais plutôt d’en consommer moins et de comprendre
quelles réactions il peut entraîner chez nous. Notamment, je vous conseillerai
d’éliminer totalement le lait de vache, au profit de laits végétaux très
nourrissants et digestes, mais de garder certains apports de fromages ou de
crèmes dont vous n’avez vraiment pas envie de vous passer. C’est également la
position de la plupart des médecins holistiques ou naturopathes.
N’oubliez
pas ! Les produits laitiers ne sont pas les rois du calcium ! On en trouve dans
une incroyable variété de produits alimentaires comme les amandes, le persil,
presque tous les légumes, l’eau ou certains poissons.
Enfin,
comme l’affirme le Dr. Henri Joyeux, chirurgien-oncologue à Montpellier,
spécialiste des relations entre alimentation et cancer : « la consommation de 3
à 4 produits laitiers par jour est une aberration (…) le meilleur calcium est d’origine végétale,
associé à la vitamine C, où il est absorbé jusqu’à 75% par notre tube digestif.
Alors que le calcium animal l’est, au plus, à 40% ».
Il
recommande donc de se faire plaisir avec « des fruits et des légumes frais, des
légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots de toutes les couleurs, pois
cassés, soja) en quantité ». Lorsque les légumes sont cuits, privilégier la
cuisson à vapeur douce pour préserver leur teneur en vitamine C (qui maximisera
votre absorption de calcium) et le tout, bien mastiqué !
Trouvez
votre équilibre !
Cet
article sur les alternatives végétales au lait de vache peut vous être très
utile dans votre nouvelle aventure sans lait de vache: Pourquoi et comment
remplacer le lait de vache? Peur de ne
pas aimer le goût des laits végétaux? Ça ne risque pas: essayez un lait de riz
(très doux) ou d’amande (avec plus de caractère) et vous serez conquis.
Enfin,
il existera toujours des solutions végétales plus digestes et saines, à la
plupart de nos produits adorés. Vous aimez la glace ? Mettez des bananes au congélateur (ou autres
fruits), puis quand l’envie d’une glace vous vient, mixez-les! Une texture
crémeuse, glacée et goûteuse sans aucun produit laitier ou additif et
uniquement avec vos fruits préférés !
Source: www.lepalaissavant.fr
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